Il ne suffit pas de grand chose pour qu’une chanson fonctionne - une basse pour le rythme, une voix pour la mélodie et quelques accords de piano pour l’harmonie - C’est ainsi que Matthieu Boré conçoit les choses dans son dernier album « Naked Songs ». Il vous dirait d’ailleurs que c’est la meilleure façon de savoir si une chanson est bonne ou pas, quels que soient les airs que vous empruntez. Mettre à nu la musique en la réduisant à sa plus simple expression facilite la compréhension des chansons et amplifie son rayonnement universel. C’est pourquoi Johnny Cash, The Clash, Randy Newman, Burt Bacharach, Billy Joel et Will I Am, côtoient sans problème Cole Porter, Hoagy Carmichael et Irving Berlin sur ce disque. Matthieu cherchait quelqu’un capable de reproduire le son brut des instruments tout en apportant sa touche personnelle. C’est très naturellement qu’il a pensé à Leo Sidran qui a su capturer l’énergie du duo (Anne Gouraud Shrestha est à la contrebasse) mais aussi créer un univers sonore et distiller des arrangements raffinés. Luca Aquino, à la trompette, apporte un joli souffle de jazz sur trois titres.