Cécile Evrot
Cécile Evrot est une autodidacte du chant.
Alors que rien ne l’y prédestinait, elle découvre le flamenco à quinze ans et c’est pour elle une révélation. Sa passion la mène en Andalousie où elle croisera le chemin de grands maestros qui forgeront son approche du cante.
Elle se forme notamment auprès des chanteurs José Mendez et Juan José Amador, et acquiert les bases de l’accompagnement du baile avec les danseuses Carmen Ledesma et Pila Montoya « La Faraona ».
Lors d’un séjour à Séville, elle fait une rencontre décisive avec le chanteur mythique Juan Peña « El Lebrijano » qui la prend sous son aile et devient son maestro.
Cantaora intuitive et personnelle, elle travaille aujourd’hui au sein de nombreuses compagnies et se produit régulièrement en France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Russie…).
Hadrien Moglia
— Flamenco
Je suis un autodidacte de la guitare. Le flamenco est arrivé dans ma vie comme par magie : une sorte d'évidence, un chemin que l'on doit emprunter... C'est à Toulouse que je fais la connaissance du guitariste Antonio Kiko Ruiz qui va devenir pour moi un mentor et un ami. Le désir d'approfondir mon savoir-faire me mènera tout naturellement vers l'Andalousie et je décide de partir m'installer à Séville, en plein cœur du "Barrio de triana". Ma vision du flamenco va alors radicalement changer. Encore une fois, la magie opère alors que je rencontre la famille Amador, célèbre dynastie gitane et flamenca composée, entre autres, de Juan Jose Amador, Ramon Amador, Raymundo Amador. Touchés par ma démarche, ils m'intègrent au sein de leur famille et me permettent de poursuivre mon apprentissage en dehors des voies académiques. En immersion totale, dans la plus pure tradition flamenca, je décide de pousser la porte des studios de "Baile" afin d'enrichir mon parcours de guitariste et d'apprendre l'accompagnement de la danse. Je profite alors de l'enseignement de grandes maestras comme "La Farruca","La Faraona" et Carmen Ledesma. De la rencontre de cette dernière, va naître une formidable complicité et j'accompagnerai chacun de ses cours pendant toute la durée de mon voyage.
Bien au-delà de la musique, j'aime le flamenco pour la formidable aventure humaine que je vis grâce à lui. C'est un art noble et vivant puisant une merveilleuse énergie dans la diversité de ses origines. Avec une histoire riche, qui lui confère une grande sagesse populaire, c'est tout un système de valeurs et une manière de vivre que je retire de son étude et de son écoute. Cette multitude d'enseignements qui m'ont permis de me construire et d'avancer dans la vie brûle dans le feu d'un sentiment premier : j'ai été bouleversé par le flamenco, dès la première rencontre. Aujourd'hui je continue mon chemin, poussé par un désir intime dont je tisse force et espoir ainsi qu'une foule de rêves musicaux : être plus qu'un musicien et devenir un passeur pour faire partager au public la beauté de cette émotion originelle.
El Bastian de Jerez
— Flamenco
El Bastian est né au cœur du quartier Santiago à Jerez de la Frontera, quartier mythique où vivent alors Terremoto, El Sordera, La Piriñaca, El Borrico, Juana del Pipa, Manuel Morao, etc. Depuis son enfance, il baigne dans le flamenco, chantant lors des fêtes traditionnelles gitanes (mariages, baptêmes...).
Dans les années 80, il travaille dans différents tablaos à Madrid. À “Los Canasteros”, comme palmero puis comme cantaor, il accompagne de grandes figures du baile (la Tati, Diego de Jerez...) ; à “La Venta del Gato”, il partage l’affiche avec Juan Jamirez. Il travaille occasionnellement au Cafe Chinita ou au Corral de la Pacheca.
Parallèlement, il écrit des letras pour Enrique Orosco, La Susi, Camaron de la Isla, Ketama, Juanito Villar. À Jerez, El Torta, Luis de la Pica, La Chiqui, Sabor Jerez chantent ses letras.
À partir de 1989, il donne régulièrement des cours de compás, chant et accompagnement du chant à la guitare à Jerez de la Frontera et à l’étranger (Berlin et Rome) tout en continuant à composer des thèmes pour différents artistes de flamenco.
Camaron de la Isla y Bastian de Jerez Bastian avec Camaron de la Isla pour qui il a composé des letras.
Depuis mars 2005, il s’est installé à Paris, y donne des cours et se produit régulièrement avec les différents artistes du flamenco en France. Détenteur d’une culture gitane et flamenca, il est un conteur passionnant de l’histoire et des histoires des gitans de Jerez. Il donne des conférences sur ce sujet.
Bastian de Jerez donne un atelier mensuel de cante et intervient dans le cadre de stages et de spectacles organisés par Flamenco en France.