Chanteuse-guitariste, cela fait plus de vingt ans qu'elle taille sa route pour toucher nos consciences, ani difranco - dont le dernier album nous pose directement la question which side are you on - est de retour à paris puisqu'elle sera en concert à l'alhambra le samedi 13 septembre !
après 20 ans dans la musique, ani difranco, se décrivant elle-même comme « la petite chanteuse de folk » reste techniquement petite malgré la grande influence qu'elle a eu et continue à avoir sur ses amis musiciens, sur les militants divers et les esprits indépendants à travers le monde. elle se dit toujours chanteuse de folk aujourd'hui, même si pour elle cela ne s'apparente pas uniquement à un bac à cd dans un magasin ou une catégorie sur itunes. après 20 albums, comprenant le double cd live living in clip (1997) et deux disques revenant sur sa carrière (canon en 2007 et wich side are you on ? en 2012), ani continue à se renouveler, évoluer, expérimenter, à tester ses limites en allant au maximum de ce qui peut-être dit et chanté. son entourage de toujours, comprenant notamment pete seeger et utah phillips auxquels se sont ralliés des jeunes auteurs-compositeurs dans la vingtaine qui ont grandi avec ses chansons et ses concerts, compte également des personnages aussi hétéroclites que prince, maceo parker, andrew bird, dr john, arto lindsay, bruce springsteen, chuck d, the buffalo philharmonic, gillian welch, cyndi lauper et même la militante et lauréat du prix nobel birmane, aung san suu kyi.
née à buffalo dans l'état de new york en 1970, ani a passé une grande partie de ses jeunes années d'adulte à new york city, pour ensuite retourner dans sa ville natale afin d'y monter sa première entreprise ainsi qu'une salle de concert nommée babeville. durant la dernière décennie, elle a majoritairement vécu à la nouvelle-orléans même si elle est viscéralement attachée au concept de « voyageuse », ayant elle-même posé un pied aux quatre coins du globe.
dès le début de sa carrière, ani a fait un choix qui n'avait rien d'évident : ne signer avec aucun label et être sa propre patronne. c'est une décision qui a beaucoup et longtemps fait parler d'elle, mais elle n'est en rien la cause des concerts à guichets fermés à travers le monde, de fans débattant de la signification de ses paroles et des personnes qui ont voulu travailler avec elle. tout ça est plutôt le résultat d'un choix fait dans ses jeunes années : utiliser sa voix et sa guitare le plus honnêtement possible, écrire et jouer des morceaux directement inspirés de sa vie, de son imagination sans fin, de son esprit affuté et de sa compréhension tout en nuance de la façon dont fonctionne le monde qui l'entoure. et tout ça elle l'a fait dès les années 90 dans des bars bruyants avec rien d'autre que son crâné rasé et sa guitare et elle continue aujourd'hui avec une intensité nouvelle.
pop folk groove