Frànçois and The Atlas Mountains
Originaire de Saintes en Charente Maritime, ayant un temps résidé à Bordeaux, Frànçois Marry part s'installer en Angleterre à Bristol en 2003 après des études à la faculté d'histoire de la Rochelle. Via un dessin apposé à sa fenêtre extérieure en forme de petite annonce (véritable déclaration d'intention où Frànçois y indique sa récente installation, son envie de collaborer avec la scène locale) il crée rapidement des liens, joue avec Crescent ou Movietome.
En 2004, il assure les premières parties de Juana Molina ou de Gravenhurst, joue de la trompette avec Camera Obscura, enregistre son premier album 'Les Anciennes Falaises' (paru en CDrs sur le label de Bristol Stitch Stitch) et réalise un court métrage d'animation " A Fairy Tale For The Rest Of Us " pour les studios Aardman ('Wallace et Gromit' ; 'Chicken Run').
En 2005, il réunit des amis musiciens qui deviennent alors 'The Atlas Mountains' (en référence à son ami Victor, musicien nomade qui réside parfois au pied des montagnes de l'Atlas), enregistre avec eux un nouvel opus " The People To Forget " qui paraît chez Stitch Stitch en février 2006 (version vinyle uniquement). 2007 ou l'empreinte d'une année de tournée en Angleterre et à travers toute l'Europe en compagnie de groupes tels qu'Electrelane, Adrian Orange, Camera Obscura.
L'année 2008 marque le retour en Charente Maritime. Frànçois a initalement le projet de rejoindre la Bulgarie pour enregistrer avec la chorale du Mystère des Voix Bulgares (projet avorté en raison de contraintes économiques), puis découvre via le groupe Unkle Jelly Fish, une formation polyphonique du pays basque 'Bost Gehio' faisant des reprises de chants Bulgares. Une grande partie de 'Plaine Inondable' naît alors de cette collaboration. A Saintes ou à Espelettes, Frànçois compose différents titres où la rencontre et le mélange des chants devient le support principal ('Be My Water', 'Do You Do', 'Night = Days'). Chez lui, et via ses amis du groupe Unkle Jelly Fish, Frànçois trouve également une nouvelle source d'inspiration et de création. En cette petite ville de province veuve de mixité, on provoque le mélange culturel, on organise des concerts via l'association Coconut.
Sur " Plaine Inondable " les compositions de Frànçois gravissent et dévalent les pentes de l'Atlas avec une douce poésie onirique, une tristesse ou une joie de velour, une recherche de l'épure, parfois, que l'on jurera immense.
Artiste pluri-disciplinaire, Frànçois peint également des aquarelles et réalise lui même les vidéos accompagnant ses chansons.
DBFC
Le DBFC n’est pas un groupe, c’est un club.
Dombrance, producteur et remixeur dont le talent n’est déjà plus un secret, en est le capitaine. Il y a deux ans, il rencontre David Shaw et le courant passe aussi instantanément entre eux que chez des gamins. Les échanges sont riches et Dombrance accompagne vite David sur les live de David Shaw & The Beat.
« David était la pièce manquante du puzzle, qui a tout de suite compris l’essence du projet. » A savoir servir les morceaux eux-mêmes plutôt que ceux qui les composent. Guillaume Rossel à la batterie et Antoine Reininger à la basse, camarades de jeux depuis dix ans, complètent le carré magique. Dombrance et David mûrissent les morceaux en mêlant les guitares, claviers et textes, que le groupe entier s’approprie. L’ego reste aux vestiaires, l’équilibre est naturel.
Car tous partagent une sensibilité et un geste musical qui puisent autant dans la culture rock que dans celle du club. Trois des musiciens étant également producteurs de musique électronique, le DBFC brouille les pistes. Ce social club marie à merveille la pulsion charnelle du dancefloor à la capacité des chansons pop de raconter des histoires accessibles.
Bright Light chante la fête, Staying Home se blottit dans le blues des jours sans, Humdrum se rebelle contre la médiocrité et Leave My Room chasse l’angoisse des cauchemars. Tous les titres convoquent en contrepoint les voix intérieures qui remettent sans cesse en question nos sensations. Des émotions universelles qui contrastent parfois avec une musique entraînante, comme savait le faire la disco.
La formule, très organique, s’articule autour de la rythmique batterie - basse - guitare et secoue la nonchalance des clubs qui s’égareraient dans la perfection synthétique. Ici on transpire, on se lâche en bande goguenarde et on s’oublie sur des tourneries hypnotiques qui finissent par ensorceler. Le DBFC, vrai-faux fight club des pistes moites, parle assurément au ventre plutôt qu’à l’intellect.
Bien sûr, ça fleure bon les clubs voyous de l’Angleterre des 90s, mais pas seulement. Il y a de la musique noire américaine là-dedans, de la soul, du funk, un peu de l’école allemande techno et new wave, de la disco française... Ce n’est plus un club, c’est la coupe du monde, l’amour du beau jeu ! Le live en préparation promet d’ailleurs la libération de toute sa joie débridée. Si vous vous demandez encore à quoi la musique de DBFC vous fait penser, cessez de cogiter, rejoignez plutôt le club, dansez comme des diables et faites en sorte qu’elle vous ressemble !
DBFC
« Leave My Room » - EP
Sortie : 20 octobre 2014 (vinyle / digital)
Label : Her Majesty’s Ship
Distribution : LELP / IDOL / La Baleine
Catalogue : HMS014