Hip-Hop
Justice pour tous 2
Justice pour tous 2 Journée de rencontres et de solidarité
Samedi 31/03/2018 à 19:00
Gratuit !
Le demi est à 1,50 €
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À propos
15 h / Discussion : Transmettre les mémoires des luttes pour renforcer les combats actuels pour la vérité et la justice
19h30 / Concert
Kaiman Lanimal
Fik's Niavo et Templar
Saknes
Hartigan et Mani Deïz
Ouverture des portes : 14h
Restauration, buvette, tables de presse et d'information
Prix libre - Tous les bénéfices seront reversés à des familles
Le 08 avril 2017, la première édition de Justice pour tous voyait se rencontrer des comités vérité et justice et des proches de victimes de violences policières ou de personnes incarcérées suite à des révoltes contre ces violences. Il était notamment question de tirer des leçons en termes d'organisation face à la police et au système judiciaire en prenant notamment l'exemple des frères Kamara, condamnés en 2011 à 12 et 15 ans de prison pour "tentative d'homicide" contre des policiers. Ils ont payé le prix d'une vengeance d'État qui s'est déchaînée après les révoltes de 2007 à Villiers-le-Bel. Quelques semaines avant cette première journée de rencontres, on apprenait la mise en examen de Bagui Traoré pour "tentative d'assassinat", lui aussi contre des policiers. Bagui Traoré se battait depuis le 19 juillet 2016 pour rétablir la vérité et obtenir la justice pour son frère Adama Traoré, tué par des gendarmes. Un an plus tard, Bagui Traoré est toujours incarcéré, ainsi que plusieurs de ses frères, tout comme de nombreux soutiens du comité Justice pour Adama. La répression quotidienne qui visait la famille Kraiker à Pantin a elle aussi continué. Quant à la famille de Lamine Dieng, leurs 10 années de lutte se sont soldées par un non-lieu définitivement confirmé en juin 2017.
Plusieurs morts sont venus endeuiller cette année 2017, ainsi que le début de l'année 2018. L'intensification de la répression judiciaire contre certains comités, l'acharnement contre la famille Traoré, mais aussi l'impression de stagnation, d'impuissance ou d'isolement que peuvent ressentir certaines familles et certains comités rendent indispensable de poser la question de l'organisation, des méthodes employées, des stratégies suivies. Ces questions, les comités et les familles actuellement en lutte pour la vérité et la justice se les posent évidemment mais sont parfois contraintes par l'urgence, par les difficultés qu'on sème sur leur chemin et auxquelles elles doivent apporter une réponse rapide. Ces questions d'organisation et de stratégie ont été débattues et pratiquées depuis des dizaines d'années par des comités vérité et justice, des coordinations de familles et des mouvements. Cette mémoire des luttes, cette mémoire des combats gagnés ou perdus, des tactiques les plus concrètes aux stratégies les plus globales, des combats contre la double peine à ceux contre les crimes racistes et sécuritaires, cette mémoire diffuse, cette histoire souvent mal connue peut servir les combats actuels. Si cette deuxième « journée de rencontres et de solidarité » peut modestement servir à mettre en discussion des acteurs de ces luttes passées et les acteurs des luttes actuelles, sur les actions à mener, les stratégies à suivre ou à écarter, les alliances à nouer, elle aura joué son rôle.
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Prix libre en soutien