Issu d’une famille non mélomane, rien ne prédestinait le chanteur camerounais Mario Combo à la musique. Chez lui, il n’ y a ni chaîne hi-fi, ni radio. L’adolescent de l’époque n’a pas souvent l’occasion d’écouter de la musique. Seule la rue lui en procure. En grandissant, il découvre la salsa, la musique congolaise, le high-life. Chez un cousin, il entend pour la première fois la voix de Al Jarreau et en tombe amoureux. « Ce fut pour moi un appel auquel j ’ai répondu et qui ne m ’a jamais quitté. » Il va ainsi s’abreuver de différents sons, qu’il écoute en cachette. George Benson, Grover Washington, Marvin Gaye, Roberto Torres, Papaïto. Il ressent de plus en plus le besoin de ressembler à ceux qu’il admire. Avec des copains, l’artiste en herbe recycle tout se qu’il trouve. Des câbles de freins de vélos remplacent les cordes de guitares, des fûts font office de batteries. Ne pouvant ramener son matériel à la maison il se met à chanter, pour lui.
Au fil des années, malgré les interdictions de sa famille, Mario Combo s’accroche à son art . Il se produit dans des concerts scolaires, et dans des cabarets à Douala. Il découvre le studio et accompagne aux chœurs d’autres artistes.
C’est avec la même verve, qu’il enregistre en 2003 « I Believe » , son premier album. Une réponse à ses détracteurs.
Fort de son premier succès et de ses convictions, le jeune chanteur débarque en France en 2005 avec l’idée de remasteriser son premier album. Perfectionniste et réaliste, il réalise assez rapidement qu’il lui faut tourner la page. « J’ai donc pris l’initiative de refaire un autre album. » Le bassiste Guy Nsanguè - Akwa et le batteur Valéry Lobé rencontrés aux abords d’un studio d’enregistrement interviennent dans son deuxième projet dont la réalisation est confiée au guitariste Ebén y Ngamby. En 2009 paraît « The Mirror » . Avec cet opus, Mario Combo arpente les scènes parisiennes et séduit son nouveau public. L’artiste à la voix suave et agréable navigue sur une musique acoustique entraînante. On en redemande.
Après 5 années de réflexions et de création, Mario Combo revient avec « Dimbambè », qui signifie identité. Il en parle avec ses émotions : « c’est la source de notre culture. » Cet album est aussi une histoire de rencontre. Celle de 2 artistes, Blick Bass y et Mario Combo, qui s’apprécient mutuellement. Pour preuve, c’est ensemble qu’ils vont concevoir cet opus, pendant plus d’une année. Toutes les musiques sont de Blick et les textes de Mario.
Dès la première écoute, l’artiste nous transporte par ses harmonies et nous emmène dans son monde. « J’ai baigné aussi bien dans les musiques de mon pays que celles d’ailleurs. Je joue de l’essèwè, du bolobo, et du makossa. » Des musiques qui s’assemblent et se mélangent, entre Europe, Brésil et Caraïbe.
Chaque titre est une nouvelle partition, un voyage vers les cultures du monde relevé par des thèmes universels. Des histoires d’amitié, de sincérité, d’amour, de trahison et d’espoir en duala et en bassa, parsemées de refrains en français ou en anglais, où chacun peut se retrouver. Il évoque aussi Dieu par ce que « rien ne peut se faire sans sa grâce »