La musique classique selon Laurence Equilbey, c'est avant tout une affaire de cur et de justesse. Sous sa direction, l'orchestre puise au plus profond de ses instruments pour laisser s'échapper les notes enfouies de cette Symphonie Héroïque. Les sons roulent, se bousculent, réveillent l'âme romantique de Beethoven. Comme une aventure épique, le répertoire s'agite, se dévêt de son austérité pour plonger à cur perdu dans le registre fou des émotions. Le chef de file du classicisme viennois redevient non seulement un précurseur, mais surtout un poète chaviré, qui nous bouleverse la tête de cymbales et de batailles.