Danser Casa évoque Casablanca, ville où se sont retrouvés nos deux pointures internationales du hip-hop que sont Kader Attou et Mourad Merzouki. Voilà près de 20 ans qu'ils n'avaient pas chorégraphié ensemble. Entre-temps, chacun a développé sa veine créatrice singulière, et tous deux ont été nommés à la tête de Centres chorégraphiques nationaux. Ils se retrouvent sur ce projet un peu fou de création commune autour de huit danseurs marocains choisis pour leur talent et leur personnalité. Tout commence par un frémissement sous les lumières rasantes. Musiques orientales et électro donnent le tempo. Pieds nus ou en baskets, les danseurs se jaugent, se défient et dévorent le plateau. Avec une musique envoûtante et des chorégraphies haletantes, ils racontent la tension de la ville marocaine, entre une violence larvée toujours prête à éclore, et un amour puissant qui ne se dit jamais. On se retrouve submergé par une vague d'énergie brute, flamboyante et pleine d'humanité. De cette urgence à vivre, de ce climat tendu surgissent des instants de pure beauté dans lesquels la grâce et la douceur viennent sublimer le déchaînement qui a précédé. Le hip-hop se réinvente dans la joie et l'optimisme triomphe ! Danser casa est immédiatement contagieux, et ça fait du bien ! (Télérama)