Des premiers orchestres du Mali indépendant conçus sur le modèle des charangas cubaines, jusqu’au projet Buena Vista Social Club – à l’origine une rencontre entre la crème des griots de Bamako et des musiciens de La Havane qui avortera pour d’obscures raisons administratives – l’attirance entre le Mali et Cuba ne s’est jamais démentie. En voici une nouvelle illustration avec ce joli rapprochement qui voit la chanteuse Fatoumata Diawara, lancée il y a trois ans par le label World Circuit sur les conseils de la diva Oumou Sangaré, accompagnée par le pianiste Roberto Fonseca. Celui-ci est le digne héritier d’une dynastie de virtuoses cubains à laquelle appartiennent Bebo et Chucho Valdes, ainsi que Ruben Gonzales à qui il a succédé au sein du Buena Vista. Amorcée sur un titre du dernier album de Roberto, leur collaboration, qui oscille entre douceur mandingue et syncopes afro-cubaines, fait aujourd’hui merveille