Roberto fonseca seul sur une scène, voici un évènement à ne pas rater. le pianiste cubain
le plus charismatique de sa génération nous avait jusqu’alors plutôt habitué à de nombreuses collaborations (d’ibrahim ferrer à fatoumata diawara), aussi diverses que bien senties ou à dynamiter les frontières du latin jazz en s’entourant des meilleurs musiciens pour le triturer à toutes sortes de sauces. depuis la sortie de yo en 2012, le natif de la havane semble métamorphosé. comme s’il assumait le célèbre mot rimbaldien : « je est un autre ». du boléro au hip-hop, de la limpidité à la keith jarrett à l’électricité de herbie hancock, des musiques africaines aux rythmes brésiliens, roberto fonseca conjugue les contraires. en solo, il n’explore pas les musiques du monde : il se fait un monde de ses musiques intimes et son doigté frénétique et funky se montre sous un jour toujours plus radieux. un moment intense et surprenant.