En trois concerts, Simon Rattle confronte deux grands noms de la musique allemande de leur temps : Beethoven, avec ses concertos pour piano interprétés par Krystian Zimerman ; Hindemith, à travers ses grandes pièces orchestrales.

On a un peu oublié la grande célébrité dont jouissait Paul Hindemith entre 1920 et 1950. Violoniste et altiste, pédagogue mais aussi compositeur et chef d’orchestre, il refusa de se compromettre avec le régime nazi et passa les années de guerre aux États-Unis. Compositeur prolixe, il a écrit pour des formations instrumentales variées et dans une grande diversité de styles, tout en s’écartant du dodécaphonisme. Ses Danses symphoniques avaient été conçues à l’origine pour les Ballets de Monte Carlo. Le projet n’aboutit pas mais la pièce, qui reste l’une de ses grandes réussites orchestrales, fut créée en concert, à Londres, en 1937. Les deux premiers concertos de Beethoven l’encadrent : deux œuvres animées d’une verve et d’une juvénilité rayonnantes. Au clavier, Krystian Zimerman, l’un des grands maîtres du piano contemporain.

Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie