ANA MOURA
Longtemps considéré comme ringard, voire réactionnaire, le début des années 2000 a vu le renouveau du fado. De nouvelles voix ont émergé. Si Cristina Branco, Mariza et Carminho se sont fait un nom, c'est Ana Moura qui est la plus plébiscitée au Portugal, comme à l'étranger. Elle est devenu la nouvelle diva de cet art empreint de Saudade en incarnant le fado comme une seconde nature, sans rien perdre de la tradition mais en affirmant clairement qu'elle appartient à son temps.
Son fado est résolument actuel et ne se limite pas à pleurer sur des amours passées ou des histoires anciennes. Il est universel, en harmonie avec son pays et notre monde. Ana fait partie de ce monde, elle l'observe et le chante.

1ère partie
Antonio Zambujo
Pas besoin d'être allé à Lisbonne, d'avoir passé ses nuits dans les bars/restaurants de fado de l'Alfama pour apprécier Antonio Zambujo, car ce natif de l'Alentejo est aujourd'hui plus qu'un fadista . Si c'est la grande Amalia Rodrigues qui lui a donné le goût de chanter ce scintillant vague à l'âme, ce blues du Portugal, il est également, comme bon nombre de ses compatriotes, sensible aux grands compositeurs brésiliens. Avec son néo-fado qui n'appartient qu'à lui, le Portugais sait décidément faire naître de grands frissons, sous-tendus par une intense lumière intérieure et une douce sensualité.