ANTOINE SAHLER
Insatiable touche à tout et complice de longue date de François Morel, Antoine Sahler propose un univers musical où le désenchantement amusé côtoie l’humour absurde. Souvent drôle, il pointe les absurdités de notre monde contemporain et nous parle du temps (qui manque ou qui passe), d’amour (qui reste ou qui part) et de la modernité qui désarme. Il enchaine les chansons comme autant de petites tentatives de consolations, s’inscrivant dans la tradition des chanteurs français marqués par la pop (Alain Souchon, Albin de la Simone, Philippe Katerine …), où la douceur n’est jamais une faiblesse.

ACHILLE
Le temps d’un hommage à Nina Simone (« Nina ») ou à sa ville natale (« Paris »), Achille nous fait entendre une voix nette, pleine, un don certain pour des mélodies raffinées et inattendues. Les influences sont multiples (de Debussy à Lhasa en passant par Björk, Jeanne Lee, Bill Evans…) et l’on perçoit autant d’orientalismes qu’affectionnaient nombre de compositeurs du début du vingtième, influence majeure d’Achille, qui ressurgissent au détour d’une harmonie, d’une inflexion de voix, comme une preuve évidente et inconsciente d’un mélange de cultures et d’Histoire, parfaitement accompli. On n’est alors pas surpris de l’entendre reprendre des chansons traditionnelles arabes au milieu de son répertoire entièrement écrit en français.