Corine
Corine, prénom délicieusement suranné qui pourrait bientôt nous revenir. Pourquoi ? Et pourquoi, pourquoi pas ? Parce que
Corine était fut l’un des prénoms les plus donnés en France à la fin des trente glorieuses sous Giscard, le Télécran, le Rubik’s cube et la 4L. Une célébration joyeuse, populaire et utopique...
Corine, c’est aussi le terme que les prostituées parisiennes attribuaient à leur carburant maléfique, leur poudre d’oubli.
Celle des années d’excès et des années disco, du Palace et de ses danseurs qui ne se lassent jamais.
◎ Groupe en résidence
Malik Djoudi
« Tu sais, j’ai peur de rien, à part du vide, qu’il anime mes lendemains ». Non, Malik Djoudi n’a peur de rien et son premier album vient combler un vide dans le paysage français. Un romantisme de dandy pas trop sûr de lui, qui convoque Christophe, Sébastien Tellier et William Sheller, une voix qui flotte dans les airs tout près de Connan Mockasin, une sourde intensité mélodique qui trouble à la manière de Blonde Redhead, une intimité dont James Blake a retrouvé le secret… Et des mots en français qu’il manie avec grâce et candeur, sur une trame électro pop toute aussi épurée. À travers les huit chansons de « UN », Malik Djoudi réalise une entrée sidérante dans le club de la pop tricolore, imposant une touche française qui n’appartient qu’à lui : élégante et vibrante, impressionnante et fragile.