Entamé par Daniel Barenboim en janvier 2019, le voyage au long cours à travers l’intégrale des Sonates de Beethoven s’achève en majesté avec la monumentale Sonate n°4 et le célèbre Opus 111, bouleversante ascension vers la lumière.

L’ultime rendez-vous donné par Daniel Barenboim au public parisien juxtapose deux œuvres de dimensions modestes – mais riches d’une sensibilité secrète – et deux partitions d’ampleur. Le sous-titre de « Grande Sonate » rend bien compte de la grandeur et de la force expressive de cette Quatrième, qui garde une place de choix dans le cœur de nombreux beethoveniens – le pianiste Arturo Benedetti Michelangeli en avait fait une de ses favorites. Quant à l’Opus 111, il ne clôt pas l’œuvre pianistique du compositeur allemand – les Variations Diabelli et des Bagatelles suivront – mais met un terme à une épopée en trente-deux chapitres. Deux mouvements qui ont fait couler beaucoup d’encre, dans lesquels le geste puissant prépare uns ascension mystique vers des contrées éthérées.

Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie