et album synthétise un nouveau point de bascule entre nord et sud, une réponse post-re?volution d'une génération connectée qui se libère ; la perte d'influence de l'occident, mais également du patriarcat, une nouvelle décolonisation. KHONNAR - Prononcé �Ronnar�- une précision indispensable pour éviter les erreurs d'interprétation rapide de la part des populations francophones, le titre est un terme qui fait pleinement parti du registre linguistique et culturel tunisien. Il évoque le côté sombre, inavouable et dérangeant des choses qu´on cherche à dissimuler, mais que Deena s'efforce de faire resurgir. On y décèle des traces de la naissance de Deena en tant qu'artiste et citoyenne. Une construction faite de frustrations et de contraintes, nées de mentalités obscurantistes qui ne sont l'apanage ni de l'Orient, ni de l'Occident, et qu'elle s'efforce inlassablement d'exhiber et de briser. Tout au long des 45 minutes de Khonnar, Deena bouscule les codes de la bass music, de la techno et de la musique expérimentale et signe le manifeste d'une génération qui ne cherche ni à plaire ni à se conformer, qui reprend le contrôle de son identité avec pertes et fracas. Un nouvel ordre mondial de la création prend forme, un nouveau point de bascule entre nord et sud, la réponse d'une jeunesse connectée et libérée aux manettes de la nouvelle décolonisation. Label InFiné