À l'image deCe petit garçon nommé Charliequi se casse la figure à tous les coins de la vie, chanson composée pour la version française du dessin animé Charlie Brown, Serge Gainsbourg avait aussi sa part d'enfance. Et il avait le goût des mots qui sonnent, des «Shebam! Pow! Blop! Wizz!» qui explosent dans les bulles desComic-strips.De quoi donner l'envie à la dream-team de «Wanted Joe Dassin»de fouiller dans le répertoire monumentaldu créateur de Black Trombone, et d'en extraire quelques pépites connues ou inconnues...Entrons dans la BD: Paris,5 bis de la rue de Verneuil, un jour de pluie... Pataugeant dans La gadoue devant la grille d'un hôtel très particulier, trois déménageurs arrivent pour livrer un piano au propriétaire des lieux. Ils sonnent, re-sonnent. Personne! Que faire? Repartir ou attendre? Abandonner l'instrument en pleine rue,ou inviter les passants àouvrir le pianobastringue sousl'étrange auto-portrait d'un peintre reconverti en jongleur de mots qui va leur souffler quelques pistes pour rompre Ce mortel ennui?Et voilà le trio infernal qui se met àsecouer les puces d'une vieille Remington portativemême pas fichue d'orthographier correctement LaëtitiaouEn relisant ta lettre. À se faire des frayeurs avec l'histoire abracadabrante de LaJambe de bois Friedlandqui tente de convaincre un boulet de canon de lui trouver un locataire. Àse moquer destentativesdésespéréesdeTatoué Jérémie d'effacer la pin-ups'obstine à danser sur son bras. Àse convaincre que décidément vaut «Mieuxne penser à rien que ne pas penser du tout...»Et peu à peu nos trois lascars s'inventent une autre vie, nous embarquent dans les rues de New-York USA oudans la chaleur des îles Couleur café. Jusqu'à partir en vrille surL'amie Caouette, ou même s'offrir une version toy-punk de Harley-Davidson à cheval sur une motorouillée, pour finir en apothéose sous la pluie de confettis du Poinçonneur des Lilas !