19 Rue de Lappe 75011 Paris
Bastille à 277m
Voltaire (Léon Blum) à 692m
GrooveRock
Un blues en français dans le texte, écrit et interprété par Mister John, et qui laisse la part belle au groove et à la guitare...
Vendredi 14/10/2016 à 19:30
19 Rue de Lappe 75011 Paris
Salle de concert, salle de spectacle (160 places)
Paris 11e arrondissement
Bastille
Gratuit !
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Fondé en 2003 à l'initiative de Mister John, le Comité Central du Blues a vu ses effectifs évoluer au gré des routes de chacun. Toujours attentif à la couleur et toujours centré sur le plaisir de jouer, le CCB est resté fidèle à l'idée de départ : un blues en français dans le texte, écrit et interprété par Mister John, et qui laisse la part belle au groove et à la guitare...
Cet album est animé par une structure rythmique solide et classique, assurée par Catherine, la batteuse de nos rêves, qui encadre la basse bourdonnante de Benoît.
La voix sombre de Mister John dialogue avec la guitare poétique, envoûtante et souvent inattendue de Fabrice. Pour l'occasion, Jean-Paul aux claviers ajoute à l'ambiance de quatre titres, et Filoo a posé son harmonica langoureux sur deux autres...
Ces deux spécial guest ont été les renforçateurs de goût, alors que l'ami Georges a été le colorant sans le quel le blues n'est plus vraiment tout bleu...
La langue de Molière n'est pas faite pour chanter le blues... En revanche, elle est certainement faite pour dire et raconter... Ça, c'est dit... Quand on n'est ni noir ni pauvre, ni seul, ni originaire du Delta. Qu'on n'a pas fait partie d'une chorale Baptiste dès l'âge de cinq ans et que sa mère n'a pas été abandonnée par un père alcoolique et précaire à l'age de 3 ans. Que celle-ci ne s'est pas mise en ménage avec un vague voisin miteux, mais sublime guitariste. Que par ailleurs, celui-ci ne vous a pas transmis tous les secrets du peuple du blues, et que par comble de malchance, votre accent américain est juste bon à tenir le rôle du français simplet dans une mauvaise comédie de Broadway...
Votre avenir dans le Blues est sûrement compromis. Mais, quand en plus vous n'êtes né ni à Chicago, ni à Austin, ni à New York, ni dans un bled pourri et rural dans un état encore ségrégationiste... Alors, il est vraiment dur de chanter le blues. Mais... par un hasard heureux et salvateur, vous vous appelez Mister John. Et ça... ça fait incontestablement blues... En plus si votre gueule en dit long sur vos idées et vos chemins, et votre voix parle alcools durs, tabacs forts et nuits blanches... Ça... ça fait super blues blanc...
Il reste alors l'imaginaire, les références, l'humour, un certain état d'esprit, et... le groove... Un voyage purement illusoire, en français dans le texte pour les amoureux du blues exotique, avec des mots légers et parlés...
Un blues français, écrit juste pour dire, et juste pour rire. Mister John le raconte : " La puissance du blues est planétaire... Respect pour ses racines de souffrances. Il exprime les joies et les peines (air connu) sous toutes les latitudes. On en trouve aux quatre coins de l' Afrique, en plein coeur du Sahara, en Inde, au Japon, en Angleterre (terre de blues s'il en est), en Allemagne, en Norvège, et puis... en Espagne, où le Flamenco est le blues gitan-andalou par excellence... " Le blues, c'est grave et c'est léger... C'est loose et sexe, futil et poétique...
Le blues, c'est élégant et populaire, trivial et élitiste... Celui de Mister John est affranchi et francophone.