Artiste protéiforme, l’auteure-compositrice-interprète Olivia Ruiz n’a de cesse de multiplier les formes d’expression. Tissant fil à fil ce qui la relie à son histoire et au parcours de ses grands-parents ayant fui la guerre civile espagnole, elle cherche, expérimente et explore.

Depuis toujours, elle se dit hantée par le non-dit, le silencieux, l’héritage que l’on reçoit et celui que l’on transmet. Parce que les histoires de guerre et d’exil ne semblent pas tirer les leçons du passé, elle a imaginé cette création originale autour des sons qui la lient à son « Espagne mutilée et flamboyante ».

Autour des thèmes du déracinement et de la quête identitaire, elle offre un concert en espagnol presque chuchoté. « J’ai compris très tôt que savoir d’où je venais deviendrait une question centrale dans mon développement artistique et personnel. La première fois que j’ai chanté en espagnol, mon timbre s’est teinté d’une rugosité propre aux tragédies. »