Depuis 10 ans, nosfell trace un des chemins les plus singuliers de la musique en france, avec sa voix d�une élasticité impressionnante et son univers tissé de fantasmagories fascinantes, à commencer par le klokobetz, une langue inventée avec laquelle il a composé ses premiers albums comme des romans sonores. sur scène, il fait partie de ces artistes qui touchent par leur extrême générosité tant il crée une atmosphère partagée, coffret d�une intense émotion qu�on a même parfois nommé « l�effet nosfell ». en trio (clavier, guitare, batterie), il évoque dans une formule plus rock et toujours à travers son incroyable singularité vocale la profusion d�un amour massif, dans une sorte de mise à nue émotionnelle où le français a pris le pas sur sa langue imaginaire. un virage réussi pour l�artiste qui a apprivoisé le français pour sortir de son royaume lointain et nous offrir une poésie lumineuse.

frédéric nevchehirlian s�est libéré de quelques lettres à l�occasion de la sortie de « rétroviseur », nouvelle étape musicale de sa route artistique, marquée depuis ses débuts par une passion furieuse pour la langue, poétique, politique, rock. après le soleil brille pour tout le monde, mise en musique de textes inédits d�un prévert insoumis, il se jette là pour un plongeon en arrière dans les eaux profondes de la belle marseille : regarder le passé dans son rétroviseur intérieur pour mieux interroger l�avenir� plus qu�un album, l�artiste � entouré des musiciens qui l�accompagnent depuis ses débuts � a créé un véritable spectacle autour de ces récits d�adolescences. un concert où le plaisir arrive de partout, tant et si bien qu�on ne sait plus quoi de sa voix, capable de la plus grande douceur comme de la plus incisive des révoltes, de sa captivante présence ou des mélodies qui font décoller de terre, nous comble pleinement. peut-être tout simplement car « tout ça va bien ensemble »�