Voici deux siècles apparurent les premières mélodies du fado. Il faudra attendre plusieurs décades pour qu’apparaissent les premières partitions : la plupart des musiciens de cette époque ignoraient le solfège, et les mélodies se transmettaient « d’oreille à oreille ». Peu à peu, les formes d’origine (en vers heptasyllabiques) s’enrichirent d’autres métriques, mais toujours avec des strophes sans refrain. Ce sont ces formes qui caractérisent le fado traditionnel, peu à peu diversifiées, qui continuent de se chanter, et de se diversifier. Ces mélodies constituent « la marque de fabrique du fado, que tout interprète ou musicien doit inclure dans son répertoire. Plus tard, avec l’irruption du fado dans les théâtres, puis à la radio et les disques, apparurent des mélodies avec refrain, ce qu’on appela fado-canção (fado-chanson) ou fado musicado.

Le Coin du fado, dans la belle salle des Affiches, au cœur du Quartier Latin, a choisi d’illustrer le fado traditionnel, toujours ô combien vivant et qui connaît même un regain d’intérêt auprès des jeunes générations fadistes, sans oublier le fado-chanson, pour en montrer les différences et… les points communs. Ce sera donc vendredi 8 décembre à 20h30, aux Affiches, 7 place Saint-Michel 75005 Paris, dans l’émotion, la joie et la bonne humeur, comme toujours.

Pour illustrer cette belle histoire, nous auront retrouverons Conceição Guadalupe et Karine, la francaise du fado, toutes deux « fondatrices » du Coin du Fado, la première éclectique, la seconde davantage branchée « tradi ». Autres habitué.es de nos soirées, Jenyfer Rainho, représentante de la pure tradition fadiste, et Paulo Manuel, fadiste tout en finesse et joyeux camarade, seront de la fête. Plus deux (presque) nouveaus venus : Joana Pereira, (« la madone du fado », dixit Karine), dt notre benjamin Hugo Vitorino, encore étudiant, mais déjà cador du fado tradi. Cette liste n’est pas close : nous réservons toujours un espace pour le « fado vadio » ce fado ou les amis et le public peuvent se joindre aux artistes programmés.

Pour accompagner tout ce monde, c’est Filipe De Sousa, autre « fondateur » du Coin du Fado, virtuose inventif, qui tiendra la guitare portugaise et Philippe Leiba, pilier lui aussi de nos soirées, la contrebasse. A la guitare classique, c’est le solide et souriant Dominique Oguic qu complétera le trio. Le tout présenté, comme toujours, par Jean-Luc Gonneau, à la fois fan de fado tradi et d’improbables « fadisations » d’autres musiques (« entre le pur et l’impur », je n’ai jamais voulu choisir, dit-il)

C’est dans le Club, la superbe cave aménagée des Affiches, que se tiendra la soirée, selon une formule « café-concert ». Les Affiches est le café ciné bar de l’Espace Saint-Michel, 7 place Saint-Michel (M° et RER Saint Michel). P.A.F. : 20 €, incluant deux consommations (vin, bière, softs) ou 1 alcool (whisky, porto). Réservation obligatoire, les places étant limitées en par téléphone au 06 22 98 60 41. Un buffet (15€) est disponible avant le fado à partir de 19h.

Avec le soutien du Cactus, de Résistance 7e Art, des Amis de Lusofolie’s et du Comité Léo Lagrange Paris. Retrouvez Le Coin du Fado sur le site du Cactus : http://www.la-gauche-cactus.fr