En guise de cadeau, nous avons réuni (mais pas que) un petit panel de l’immense foisonnement du monde arabe, qui vous emmènera jusqu’au bout de la nuit. De l’électro made in Palestine à la trance techno syrienne, ne passez pas à côté de ce phénomène musical exceptionnel.
► RIZAN SAÏD
L’autoproclamé King of keyboard, du nom de son unique album Rizan Saïd, participe depuis plus de vingt ans à la nouvelle scène de la musique moderne syrienne. Claviériste d’Omar Souleyman, Rizan Saïd c’est de la trance techno calquée sur la musique traditionnelle kurde syrienne.
► SHEITAN BROTHERS
Les Sheitan Brothers sont une promesse faite à la nuit. Celle qu’à aucun moment, talons et orteils ne restent simultanément arrimés au sol. Rentrés de leur parcours initiatique au Corcovado, nos deux héros n’en finissent plus de dégainer des armes de séduction massive.
Leurs sélections musicales sont peaufinées au creux de hauts fourneaux, alimentés par les soleils les mieux galbés. Chaque edit, judicieusement offert au public, se gonfle d’une énergie fratricide qui fait tourner la tête et les hanches, bien mieux que le plus doux des vins de palme.Survolant les territoires groove d’Est en Ouest sans aucune considération de fuseaux horaires, ces valeureux diggers abreuvent, avec une générosité bouillonnante, les danseurs globe-trotters.
► ZENOBIA
Combinant mélodies pop arabes, rythmes du dabke levantin, synthétiseurs, beats vigoureux et pincées de saveurs dub, les prestations live de Zenobia ont fait grosse impression en quelques mois: le groupe a commencé à jouer en 2018, et s’est déjà produit à Paris, Berlin, Londres, Amsterdam, ainsi qu’au Brésil, en Corée du sud et au Moyen-Orient.
Zenobia est basé à Haïfa, et se trouve à la pointe de l’excitant nouveau courant de musique électronique palestinienne, qui s’est développé en parallèle de part et d’autre de la ‘ligne verte’, à Haïfa et à Ramallah, jusqu’à ce que les deux scènes se connectent, nouent des liens forts, et s’étendent au-delà des frontières, jusqu’à Amman, Beyrouth et la diaspora. Le duo se compose de Nasser Halahlih, véritable pionnier du mouvement, et du jeune claviériste Isam Elias.
► TROPIKAL CAMEL
Originaire de Jérusalem et berlinois d’adoption, Roi Assayag aka Tropikal Camel sort un nouvel album “Awakening Spirits” sur le très réputé label bruxellois Rebel Up, fort d’une expérience musicale de plus de 20 ans. Depuis des années, Tropikal Camel envoûte les foules en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient avec des productions présentant un subtil mélange de percussions et de sonorités psychédéliques comme on a pu l’entendre à Nuits sonores ou au festival Nyege Nyege en Ouganda. À la fois hommage à son héritage culturel et avant-gardiste, il s’est construit une identité musicale surprenante. Sa manière peu conventionnelle d’entremêler lignes de basses, synthé hypnotisants et chants syncopés représente une transhumance au plus près de ses racines moyen-orientales et nord-africaines. Spirituel et édifiant, cet album est un voyage ensorcelé dans un monde suspendu entre tradition et nouveauté.
► MECHANT MECHANT
Nouvelle révélation lyonnaise, s’inspirant de la Gqom des township de Durban, du coupé décalé des bidonvilles d’Abidjan ou encore du Baile Funk des favelas de San Paulo, ce duo riche de ses origines latines, nord africaines et slaves propose une rupture dans le groove occidental et s’inscrit pleinement dans la scène Global Bass.