On avait découverte la songwriteuse en 2010 avec Trapdoor (Casablancas/Universal), un premier album composé de ballades folk et de chants façon Soul sister. Réalisé à New York sous la tutelle du producteur Mark Plati (David Bowie, The Cure, Alain Bashung etc.), ce premier essai avait été salué par la critique. Pourtant, il avait laissé la jeune artiste sur sa faim, un brin trop timoré. A la trappe la Madjo de Trapdoor ! Elle revient plus frontale et intérieure que jamais, endossant désormais la casquette de productrice. Pour son 2ème disque, Invisible World (Believe/PIAS), l’artiste est retournée à la source, au pied des montagnes savoyardes de son enfance, pour gravir des sommets plus intimes. Un disque audacieux, invitant « les âmes de Björk, Nina Simone et Fiona Apple à rencontrer la Haute-Savoie » résume justement sa bio. « Une rupture » concède-t-elle, portée par une voix suave et des mélopées soul, seules touches organiques parmi les boucles et le calcaire des machines électro.

—  Youri S.