Gaffe à GGM ! Découvert sur la scène du Café de la Danse l'hiver dernier, lors des 20 ans du label NØ FØRMAT, le jeune multi-instrumentiste natif de Brooklyn, de père colombien et de mère française, avait littéralement scotché l'auditoire. Un show abrasif, un musicien sous taurine, pot belge ou hormones de croissance. N'en déplaise aux adeptes des paradis artificiels, GGM ne tourne qu'à l'inspiration. A l'image de son premier EP, Bishouné : Alma del Huila, sa musique puise dans tous les répertoires, sans complexe ni déférence. Il s'amuse comme un gosse avec ses légos. Le chanteur à la voix de velours déroule une soul rétro-futuriste, entre clins d'œil aux pères (Curstis Mayfield, Sly Stone) et beats électro-dub, groove funky et arrangements minimalistes. Comme il l'affirme sur sa photo de promo, "Ceci n'est pas un musicien". Non, c'est un artiste, définitivement hors-champ.
Jazz à la Villette Soul Revue : Lee Fields + Malted Milk & T. Green
03/09/2015 – Philharmonie de Paris Paris 19